ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Enseignement : Une école publique désertée

Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, le ministre de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana n’a pas mâché ses mots, en révélant que 20% d’élèves fréquentent l’école publique et 80% pour l’école privée. Des données qui démontrent que l’école publique est désertée.

Selon le ministre de l’éducation, la rentrée scolaire aura bien lieu aux dates prévues pour les enseignants et pour les élèves : les 23 et 30 septembre 2024. « L’absence des enseignants est impardonnable », a déclaré Bacar Mvoulana en rappelant que la rentrée aura lieu, le 23 septembre 2024.

Sur les revendications des enseignants, le ministre a annoncé que toutes les dispositions ont été prises, et les doléances ont été soumises à l’Assemblée nationale. « En conseil des ministres, j’ai annoncé toutes les revendications des enseignants. Par avis du président Azali, les revendications ont été soumises à l’Assemblée Nationale lors de l’adoption de la loi des finances rectificatives. Je pense que le moment opportun aura lieu pour en tirer profit. Mais, avant de procéder à des revendications salariales, il faut savoir que l’enseignement public n’existe pas. Il faut donc réglementer l’enseignement des enfants », a-t-il expliqué.

« Selon les renseignements statistiques que j’ai reçus, il démontre que 80% d’élèves fréquentent le milieu scolaire privé et 20% à l’école publique. Moins de 50% des enseignants sont affectés. Est-il temps de revendiquer des salaires exorbitants ou revendiquer le maintien de la profession ? », a-t-il demandé.

S’agissant des universitaires, le ministre se base sur le protocole d’accord signé avec le gouvernement. « Selon l’accord protocolaire des parties prenantes, portant 7 points fondamentaux, chaque partie qui ne respecte pas l’accord, l’autre partie a l’obligation de réagir comme elle veut. L’acte premier qui interdit la participation aux examens, le syndicat n’a pas respecté ses engagements car le protocole stipule que si le corps enseignant n’est pas payé au mois de juillet, il doit déclarer la grève avant le mois de juillet. Ce sont eux, les premiers n’ayant pas respecté le protocole établi », a rappelé le ministre de l’éducation nationale.

« La rentrée est fixée en ce mois. Si l’enseignant n’a pas fait sa rentrée, alors, c’est une abstention à la profession. Le 23 septembre prochain, la rentrée universitaire aura lieu comme convenue », a-t-il conclu avant de rassurer au paiement des enseignants vacataires.

Abdoulandhum Ahamada

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