ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Filière vanille : Lavani Ndjema dénonce les problèmes du secteur

La filière de la vanille est en difficulté depuis la crise sanitaire du Covid 19. La coopérative Lavani Ndjema souligne des problèmes récurrents que les autorités tardent à résoudre. Lors d’une conférence de presse tenue, mercredi dernier, à Moroni, les responsables de la coopérative ont exposé les effets de la crise de la vanille et le désordre causé par certains préparateurs et exportateurs.

La vanille nationale, autrefois connue sur la scène internationale, peine désormais à se faire une place. Une crise d’ordre national. Les producteurs et les préparateurs considèrent aujourd’hui cette vanille comme une nouvelle origine, ce qui complique la compétitivité. Face à ses problèmes récurrents qui impactent la filière après la covid, la coopérative Lavani Ndjema souligne les difficultés existantes auxquelles les autorités tardent à résoudre.

Concernant la crise de la vanille, le président de Lavani Ndjema, Youssouf Saïd Abdallah a rappelé la crise qui a secoué la filière de 2003 à 2015 à laquelle réapparue après le covid 19 à nos jours. Pour lui, le principal obstacle de la vanille nationale sur le marché international, c’est son prix. « La crise de la vanille a commencé en 2003 sur la baisse du prix. Le même problème en 2004 avec un prix de 3 500 à 3 900 kmf. En 2015, le prix planché a été fixé de 6 000 à 7 500 kmf. En 2019, la crise de la Covid 19 a touché les préparateurs. Chaque préparateur a enregistré des pertes financières énormes », a rappelé le président de Lavani Ndjema.

« En 2022, les préparateurs et producteurs entraient en négociations avec le gouvernement en collaboration avec les banques. Les solutions ne sont pas abouties. L’office national de vanille n’a malheureusement pas réagi convenablement. Certains agents de l’office sous-traitent de manière illégale avec certains producteurs à un prix planché de 30.000 kmf. Le CPR n’a pas non plus accompagné les producteurs et préparateurs », a-t-il ajouté.

Sur la question du désordre dans le secteur, Soulaimana Hassani a pointé du doigt le patron d’AGK, Amine Kalfane. Selon lui, Amine Kalfane se permet à fixer le prix de la vanille à son propre gré sans tenir compte de la décision prise par le gouvernement. « Les préparateurs de vanille souffrent. Malgré cela, Amine Kalfane a fixé, en 2022, le prix de 12 500 kmf le kilo au lieu de 50.000 kmf fixé par le gouvernement. En 2023, AGK a fixé le prix de 2000 kmf pour la vanille fraîche. Malheureusement, on comptabilise 22 tonnes et 612 kilos de vanille dans les magasins de stockage, en 2022 et de 15 à 18 tonnes pour 2023 », a-t-il souligné. 

Abdoulandhum Ahamada

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