L’inclusion financière des femmes en Afrique connaît des avancées notables, mais les écarts restent criants entre les différentes régions du continent. Le récent African Women’s Inclusion Index 2025, publié par le Centre africain pour la transformation économique (ACET), dresse un état des lieux révélateur. À la 31ème place sur 42 pays étudiés, les Comores affiche des progrès notables tout en mesurant l’ampleur du chemin restant à parcourir.

Les Comores se positionnent au 31ᵉ rang, avec un score de 27,1 points. Un résultat qui le positionne sur le continent devant la Mauritanie (26,9 points), la Guinée (26,3 points) et le Burkina Faso (25,7 points), mais derrière Madagascar (27,3 points) et la Tanzanie (27,7 points). Ce classement souligne les efforts du pays pour élargir l’accès des femmes aux services financiers, notamment l’entreprenariat.
Malgré ces avancées, plusieurs obstacles freinent la dynamique Comorienne. Parmi eux, l’accès limité au crédit pour les femmes entrepreneures, souvent handicapées par le manque de garanties. Le taux de bancarisation demeure également faible, en particulier en zones rurales, où l’adoption des technologies financières reste timide. Pourtant, les perspectives restent encourageantes. Le pays mise sur les fintechs et la microfinance pour améliorer l’inclusion des femmes, tout en renforçant l’éducation financière et les politiques publiques dédiées.
Le classement 2025 est un signal moins fort pour les Comores. Des défis à relever, notamment, renforcer les acquis et accélérer la digitalisation des services financiers pour toucher un plus grand nombre de femmes.
Le Centre africain pour la transformation économique (ACET) s’appuie sur 6 indicateurs répartis en 3 catégories : l’accès aux services financiers formels (possession d’un compte bancaire dans une institution financière ou chez un fournisseur de services d’argent mobile en pourcentage de la population féminine âgée de 15 ans et plus, épargne dans une institution financière ou coopérative) ; l’accès au crédit (obtention d’un prêt chez une institution financière ou une coopérative d’épargne) ; l’accès et l’utilisation des technologies financières numériques (détention d’une carte de crédit, utilisation d’un téléphone portable ou d’Internet pour l’achat d’un bien ou d’un service).
Pour chaque indicateur, les pays étudiés sont notés sur une échelle allant de 0 à 100 points. Les notes sont ensuite agrégées à parts égales pour former l’indice. Plus le score final se rapproche de 100 points, plus l’inclusion financière des femmes est importante.
Djanamali Said Abdou