ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Journée mondiale de la francophonie : Un café littéraire en hommage à la langue française

A l’instar du monde francophone, les Comores plus précisément l’Assemblée de l’Union des Comores a célébré samedi dernier, à Moroni, la journée internationale de la francophonie. « Femmes francophones, femmes résilientes », tel est le thème choisi cette année  à l’occasion de 50ème anniversaire depuis l’officialisation de la langue française à l’Onu. De cette occasion, un café littéraire est organisé en marge de la célébration de la journée de la francophonie.

En dépit de la menace sanitaire permanente liée au coronavirus, les Comores comme le reste du monde francophone ont célébré, à Moroni, la journée internationale de la francophonie. « Femmes francophones, femmes résilientes », est le thème choisi pour cette année. « En organisant cet évènement, nous voulons exprimer notre témoignage et notre attachement à la francophonie. C’est aussi de montrer l’importance que l’Union des Comores accorde la langue française, l’une des trois langues officielles dans le pays, mais aussi, une manière d’exprimer notre rapprochement avec les pays membres de la francophonie », a souligné Ahamada Baco vice-président de l’assemblée de l’Union des Comores.

« C’est précisément un message, poursuit-il, très symbolique que nous avons voulu transmettre, avec la présence, à nos côtés des diplomates appartenant à la zone francophone. Qu’il me soit permis de les remercier, et de saluer leurs efforts constants nous permettra d’approfondir et de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre nos pays, et de promouvoir les valeurs que nous partageons, des valeurs de paix, de coopération, de solidarité et du développement durable. »

La femme pour l’avenir de la francophonie

Le vice-président de l’Assemblée a misé également son discours sur les valeurs de la femme qu’elle contribue pour l’avenir du monde. « En consacrant la journée de la francophone à la thématique « femmes francophones, femmes résilientes », Mme Louise Mukishikiwabo, en sa qualité du secrétaire générale de la francophonie, voulait dédier cette journée à toutes les femmes francophones, femmes résilientes, aux inégalités sociales, aux changements climatiques et à la maladie. Elle souligne combien l’apport des femmes peut être décisif pour l’avenir de la francophonie et pour l’avenir du monde », a-t-il dit.

Un idéal de la francophonie ?

Selon lui, le français est ce trait d’union, ce pont, cette passerelle qui assure notre connectivité avec les autres. « Elle (la langue française) est à la fois le pivot d’un espace qui permet de pacifier et de nous connecter au monde, et naturellement, elle est en même temps, cet outil collectif propice à la diversité culturelle et linguistique. Elle n’est pas une négation des cultures, elle est une promesse. Une promesse d’un espace où chaque peuple participe et enrichit la langue », explique le parlementaire. Et lui d’ajouter, « dans un monde où la guerre faisait rage, la langue française, devenue alors langue diplomatique lors de la création de la société des nations, est venue rappeler la nécessité de faire taire les armes, de raconter le monde, de dire nos blessures, nos différences, et nos ressemblances. L’idéal de la francophonie est de montrer que dans l’esprit de ses pères fondateurs, l’engagement de tous doit permettre de mieux répondre aux injustices et aux inégalités, au besoin de paix et de développement. »

Ecrivains et artistes, des « ambassadeurs »

Le vice-président à l’Assemblée a rappelé qu’en 2018, sur 106 pays et territoires, 300 millions de personnes sont capables de s’exprimer en français. En 2010, on dénombre plus de 142 000 locuteurs de français. Ce chiffre, selon le député Ahamada Baco, aurait été multiplié par 3 en 2020. « Nos liens avec la francophonie officielle sont excellents. Des artistes, des écrivains, des stylistes, tous d’origine comorienne, notamment, Soprano, Rohff, Imany Mladjao, Sakina M’sa ou alors l’écrivain, Ali Zamir s’en font le chantre et ambassadeurs », conclut-il.

Nassuf. M. Abdou

 

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