ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Journée mondiale du vitiligo : Vitilikom lève le tabou sur la maladie

La date du 25 juin marque chaque année « la journée mondiale du vitiligo ». En ce jour, les associations du monde entier célèbrent le vitiligo pour continuer à faire avancer la recherche et la compréhension de la maladie, dans chaque coin de la planète. L’association Vitilikom a célébré, hier mardi, à Moroni, la journée mondiale du vitiligo pour sensibiliser la population, sur la maladie de vitiligo et de promouvoir une meilleure acceptation des personnes atteintes.

La journée mondiale du vitiligo célébrée chaque année le 25 juin, est un évènement d’une importance capitale à l’échelle mondiale. Le vitiligo est une dermatose caractériseée par l’apparition de taches blanches sur la peau, le plus souvent par poussée. Cette dépigmentation progressive s’explique par la disparition des mélanocytes, les cellules de l’épiderme qui synthétisent les principaux pigments qui colorent la peau : les mélanines. Elle est instituée pour sensibiliser le public à la maladie, cette journée joue un rôle essentiel dans la lutte contre les stigmas et les préjugées associées à la maladie. Elle offre une plateforme pour l’échange d’informations et d’expériences entre les personnes atteintes du vitiligo, leurs familles, et les professionnels de santé. Elle vise, en outre, à encourager la recherche médicale et à améliorer l’accès aux traitements.

Selon certaines études, le vitiligo toucherait entre 0,5% à 2% de la population mondiale, soit entre 300 000 et 1,2 million de personnes. Les hommes et les femmes sont également affectés, et toutes les teintes et couleurs de peau peuvent être touchées. Ces plaques ne provoquent généralement pas de démangeaisons, ne sont ni douloureuses ni contagieuses. Cependant, elles font l’objet de stigmatisation dans certaines sociétés.

À cette occasion, les différentes associations autour du monde se sont regroupés et clamés haut et fort leurs engagements pour le vitiligo. Aux Comores, cette maladie reste largement méconnue et peu abordée. Aujourd’hui, les personnes atteintes du vitiligo élèvent leurs voix afin de sensibiliser le grand public. Tout combat mérite d’être soutenu, l’association Vitilikom a célébré, hier mardi, la journée mondiale du vitiligo pour sensibiliser la population, sur la maladie de vitiligo, maladie de la peau et de promouvoir une meilleure acceptation des personnes atteintes.

Chaque 25 juin, la Journée mondiale du vitiligo vise à sensibiliser et à mieux comprendre cette condition, avec pour objectif d’éduquer le public et de soutenir les personnes affectées. Le président du Vitilikom, Fouady Goulam a indiqué que la pluralité des citoyens tentent de stigmatiser les personnes atteintes du vitiligo pourtant, c’est une maladie comme les autres maladies du monde.

 

« Cette maladie doit être prise en charge. Ce n’est pas une maladie transmissible. Plusieurs personnes stigmatisent les personnes atteintes du vitiligo. Certains porteurs du vitiligo se cachent leurs visages et leurs peaux. Or que ce vitiligo existe partout dans le monde. Nous devons sensibiliser les gens que nous pouvons vivre ensemble. J’ai eu cette maladie il y a à peine 30 ans. C’est un partage de connaissances », a expliqué le commissaire au plan et président de vitiligo.

Selon Dr Ahamada Nadjim, les individus porteurs du vitiligo n’ont pas des « spécificités alimentaires » ni « mesures préventives ». Sauf que la personne ne doit pas manger des aliments trop salés ni sucrés. « Ce n’est pas une maladie dangereuse ni contagieuse. Si la maladie a couvert toute la peau ou le visage, il ne faut pas s’inquiéter. La personne ne devrait pas exclusivement consommer des aliments trop salés, trop sucrés et contenant trop d’huile. Pas de mesures préventives. La maladie porte plusieurs formes sans distinction de race ni âge. Les stress et la dépression peuvent être les facteurs clés du développement de la maladie », a-t-il souligné.

Et de poursuivre : « la maladie peut atteindre de génération en génération. Elle peut entraîner des dommages psychologiques tels que le non accès à la société. 58% de personnes contiennent de dépression au quotidien. La maladie peut également entraîner de conflit relationnel au sein des couples et des familles. Et aussi la discrimination sociale ».

Abdoulandhum Ahamada

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