Hier jeudi, la commission nationale des droits de l’homme et des libertés a tenu une conférence de presse. La présidente de cette commission soutient l’idée du secrétaire général des Nations Unies selon laquelle, « la peine de mort n’a pas sa place au 21ème siècle. Les dirigeants du monde entier doivent clairement se prononcer en faveur de son abolition. »
Plusieurs personnes sont condamnées à mort par la Cour d’assises les semaines dernières. La Cndhl s’est prononcée hier pour donner son point de vue par rapport aux sentences. La Cndhl soutient la déclaration du secrétaire général des Nations Unies qui fait appel aux pays membres de l’organisation d’abolir la peine de mort. « Il en résulte des audiences spéciales sur la peine de mort dans l’ensemble des iles. Cela n’est pas étrange étant donné que notre pays n’a pas aboli la peine de mort. Toutefois, nous sommes en train de faire en sorte que la clémence et la grâce soient accordées pour le respect des droits de l’homme », indique la présidente de la Cndhl
Pour elle, la religion respecte et protège de manière stricte les droits de l’homme. Au sujet de l’application de la peine capitale, les voix se divergent à l’ égard des ulémas, spécialistes en droit comparé. Les uns s’appuient sur la théorie selon laquelle «celui qui a tué doit être exécuté » et d’autres s’appuient sur une jurisprudence religieuse selon laquelle « opter la vie de celui qui a tué n’est pas bonne ». Foundi Hadji, commissaire à la Cndhl et représentant des ulémas au sein de cette commission précise que « l’objectif de l’Islam est de faire en sorte qu’il ait une rigueur ». Selon le prédicateur, il fallait d’abord éduquer la population dans l’Islam avant d’appliquer la peine de mort.
Kamal Saïd Abdou