Ils sont reprochés de complicité d’attroupement, trouble à l’ordre public, participation à un groupe criminel organisé et d’une association criminelle en vue d’organiser un attentat. C’est la première fois aux Comores que cette infraction sera appliquée, a souligné Me Moudjahid, avocat de Farahane et Chamoun du mouvement Mabedja, lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière à Moroni.

Alors que les notes d’interdiction d’une manifestation restent en vigueur, le mouvement Mabedja à rassembler ses militants à Ikoni pour dénoncer la vie chère, les agressions sexuelles et réclamer la démocratie et l’Etat de droit aux Comores. Cela a valu l’arrestation de deux membres du mouvement placés sous mandat de dépôt depuis mercredi dernier après avoir été déféré au parquet de la République.
Me Moudjahid et Me Gerard Youssouf ont dénoncé l’arrestation de leurs clients. Selon Me Moudjahid, ses clients sont reprochés de complicité d’attroupement, de trouble à l’ordre public, d’une part, et participation à un groupe criminel organisé et sont accusés d’une association criminelle en vue d’organiser un attentat, d’autre part. « C’est une infraction qui peut aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. C’est la première fois dans notre pays que cette infraction sera appliquée », a précisé Me Moudjahid.
Selon lui, cette infraction est appliquée à des jeunes qui n’ont aucune intention que d’exercer leurs droits civiques entant que comoriens de pouvoir manifester. Des droits garantis par la constitution de notre pays. « Surtout dans la loi que ceux qui nous gouvernent aujourd’hui nous ont imposée, laquelle a mentionné que tout citoyen a le droit de manifester. Cette constitution a précisé sur le fait que le pouvoir doit respecter ces libertés publiques », a précisé Me Moudjahid.
Les revendications du mouvement n’ont pas été cachées, selon Me Moudjahid. « Mais les mesures prises par les autorités ont pour vocation de leur intimider, opprimer afin de mettre en garde à qui que ce soit voulant manifester. Cela affiche réellement la volonté de ces autorités en place de continuer d’intimider les comoriens en les écrasant », a conclu Me Moudjahid
Kamal Said Abdou