ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Législatives et communales 2025 : L’opposition ira ou n’ira pas ?

A quelques mois des élections couplées de janvier prochain, les membres de l’opposition comorienne se présentent divisés. Les uns optent pour la participation et d’autres appellent au boycott.

Entre réconciliation, participation et boycott aux prochaines élections législatives et communales, la saga commence au sein de l’opposition. Certains leaders  sont favorables aux élections pendant que d’autres appellent au boycott. Le parti Orange de l’ancien ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou alias Kiki estime que les conditions d’organisation des élections ne sont pas réunies.

Mettant en avant la désignation des membres de la Ceni sans aucune concertation des parties prenantes. Le pays, depuis les dernières  échéances électorales fait face à une crise politico-institutionnelle et économique. Pour l’opposition, les prochaines élections ne sont pas prioritaires.

« Nous venons de lancer un dynamique visant à rassembler toute l’opposition de l’intérieur comme de l’extérieure autour d’un seul projet : définir une feuille de route visant à mettre un terme rapidement le projet de dynastie du  dictateur Azali Assoumani et son fils », a déclaré Mouigni Baraka Said Soilihi, leader du parti RDC-E et ancien candidat malheureux aux dernières élections.

Cette vision du leader du RDC-E est la même pour le parti Simba qui, de son côté, dit non aux prochaines élections réclamant le départ du président Azali Assoumani.

Me Fahmi Saïd Ibrahim, membre de l’opposition et ancien candidat malheureux aux élections de 2016 se prononce favorable à la participation aux élections. Selon lui, l’opposition est capable d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.  D’ailleurs, disait-il,  « si nous allons aux élections et que nous subissons des fraudes, c’est déjà un évènement politique ».

Cette divergence d’opinion des membres de l’opposition reflète déjà une division au sein de cette plateforme qui resserre le rang et qui compte faire face dans l’avenir à un gouvernement plus fort et plus solide.

En obtenant sa réélection à la tête de l’Etat, en janvier dernier, le président Azali a pris une sérieuse option annihilant les velléités de l’opposition. « Nous ne pouvons pas rester à palabrer sans actions. Si nous voulons réellement sortir Azali du pouvoir, nous devons nous mobiliser pour les législatives et avoir la majorité parlementaire. Sans cela, nous n’y pouvons rien », s’est expliqué Abdoulmadjid Soulé, opposant du président Azali.

Kamal Saïd Abdou

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