ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Liberté de la presse : Le Snjc exige des excuses officielles du préfet du centre

Les journalistes comoriens ont célébré, vendredi dernier, la journée internationale des libertés de la presse. Une célébration contrainte à la décision du préfet du centre, interdisant la traditionnelle marche pacifique à Moroni. Le Snjc, exige par conséquent des excuses officielles de la part du préfet, et invite les journalistes à boycotter les activités de la préfecture du centre durant 4 mois successifs.

À l’approche de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, le syndicat des journalistes comoriens a adressé une lettre de demande d’autorisation pour la marche pacifique, à Moroni. À la grande surprise, le préfet du centre, Abdulla Saand a pris la décision d’interdire cette traditionnelle marche pour « des raisons sécuritaires ». Une décision qui a déplu le corps du journalisme, obligeant de célébrer la journée au siège du journal Al watwan.

« Le Snjc a pris connaissance avec stupéfaction la décision du préfet du centre d’interdire la marche pacifique prévue, le 03 mai 2024, pour la célébration de la journée internationale de presse. Cette décision est un affront à la liberté d’expression et à la démocratie, un acte arbitraire et inacceptable », a mentionné la présidence du Snjc.

« Le Snjc condamne avec la plus grande vigueur la décision du préfet du centre, Abdullah Saad, qui a été lui-même journaliste et directeur général de l’Ortc », poursuit le communiqué. Face à cette décision décevante, le Snjc a, hier lundi, exigé des excuses officielles du préfet. Si non, 4 mois sans couverture médiatique de la préfecture du centre.

« Le Snjc exige des excuses officielles et publiques de la part du préfet. Le Snjc invite les journalistes à boycotter durant une période de 4 mois toutes les activités de la préfecture du centre. Le Snjc demande également au ministère de l’information, qui est aussi le ministère de l’intérieur, de se prononcer officiellement sur l’acte répressif de son préfet. Parce que leur silence complice ne sera pas toléré », a-t-il sollicité. Et de terminer : « le Snjc se réserve le droit de réagir en prenant compte le cadre légal qui régit le pays ».

Abdoulandhum Ahamada

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