La plateforme des 12 candidats de l’opposition réaffirme sa position de ne plus jamais reconnaitre le déroulement des élections du 24 mars dernier et ses résultats. Face à cela, les 12 candidats contre le régime actuel exigent des nouvelles élections présidentielles et des gouverneurs afin que le régime prenne fin par voie démocratique.
Conscients de la mascarade électorale, du coup d’état et du hold-up électoral du 24 mars dernier, les 12 candidats de l’opposition affirment leur solidarité et fraternité dans un intérêt commun. Selon cette plateforme, la question des élections ne concerne absolument pas les 12 candidats, mais, pour la société civile, les partis politiques, en bref, l’ensemble des comoriens d’ici et ailleurs. « Nous, 12 candidats de l’opposition et les candidats aux gubernatoriales, ne manqueront jamais à dénoncer la mascarade électorale. Nous savons tous que les élections ne sont pas passées dans des conditions légitimes. Nous exigeons donc, la tenue des nouvelles élections libres, transparentes pour se débarrasser de ce régime pacifiquement », déclare Mouigni Baraka Saïd Soilihi.
Soutenant la démarche commune de la diaspora comorienne de Marseille dans leur manifestation contre le pouvoir en place, selon cette plateforme, des actions pacifiques seront organisées dans les chefs lieus des îles Comores à commencer par des prières (hitma) pour manifester le désarroi. « Notre ambition est de diriger le pays démocratiquement et pacifiquement. Nous n’utiliserons jamais des armes pour sortir Azali au pouvoir mais plutôt, la voix du peuple », a dit Mouigni Baraka Saïd Soilihi.
Concernant les affrontements militaires à Kandani le jeudi dernier, les 12 candidats présentent leurs condoléances aux familles des victimes tout en confirmant que « rien a été planifié pour le conseil national de transition. Notre conseil conteste pacifiquement le régime en place et les élections du 24 mars auxquelles, ils demandent dans les brefs délais, des nouvelles élections. » Et pendant que l’alliance de la mouvance présidentielle accuse les candidats de l’opposition suite de la fusillade militaire à Kandani, Mouigni Baraka Saïd Soilihi souligne que « les accusations ne manqueront pas. Nous sommes des candidats et on peut m’accuser. »
Par conséquent, cette plateforme dénonce l’arrestation de Campagnard, président du CNT en demandant sa libération. « Ce qui nous tourmente de plus, nous ignorons le chef d’accusation de notre collègue Soilihi Mohamed Campagnard », déplore-t-il.
Kamal dine B.A