L’ambassade des États-Unis qui a pour résidence à Madagascar vient de financer un projet de mise en place d’une plate-forme média et formation des journalistes de solution aux Comores à hauteur de 13 196 dollars américains. Au cours d’une conférence de presse tenue hier à Américain Corner, Ahmed Bacar, bénéficiaire du projet a souligné que ce type du journalisme ne consiste pas seulement à dénoncer mais aussi à porter des solutions sur une problématique.
Il fait partie du journalisme classique mais encore né aux Comores, selon Ahmed Bacar. L’idée n’est pas seulement de dénoncer ce qu’il ne va pas mais en même temps donner la solution à cette problématique. « Après une formation aux États-Unis, je me suis rendu compte que ce type du journalisme est efficace d’autant plus qu’il s’agit d’apporter une solution. A mon retour au pays, j’ai eu l’idée de développer ce type du journalisme aux Comores depuis 2016. Heureusement, mon projet est retenu par les États-Unis et j’ai le financement », se jubile Ahmed Bacar.
Le conférencier a précisé que ce projet vise à former une vingtaine de journalistes comoriens sur la pratique de cette nouvelle forme du journalisme. Étant donné que cette forme du journalisme n’est pas encore rependue dans les pays africains, ces dernières années certains pays africains commencent à s’intéresser. « Notre pays va s’inscrire sur la ligne des premiers pays africains dans le journalisme de solution. C’est une fierté quand même », a-t-il déclaré. Dans le cadre du projet, Ahmed Bacar a fait savoir que le journalisme de solution ne se limite pas à la presse écrite ni aux radios, il concerne aussi bien aux blogueurs. « Il y aura aussi une formation de montage vidéo pour permettre aux journalistes d’être efficaces, notamment ceux de blogue et télévision », a-t-il rassuré.
Promouvoir le journalisme en général est Parmi les préoccupations des États-Unis d’Amérique. La raison est que le journalisme constitue le 4ème pouvoir. Les États-Unis se sont montrés prêts à accompagner ce projet. « En qualité de diplomate américaine, je me réjouis de la mise en place de ce type du journalisme aux Comores, un domaine qui n’a jamais existé ici et dont mon pays a déjà financé », a indiqué Mary Katherine, conseillère adjointe à la communication auprès de l’ambassade des États-Unis. « Les États-Unis sont ambitieux à promouvoir la liberté d’expression et d’information, pilier de la démocratie », a-t-elle précisé.
Kamal Said Abdou