ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Medias : La baraka FM renait de ses cendres

Après plusieurs années de silence imposé par les autorités de l’Etat à la radio Labaraka FM, les émissions de la radio ont officiellement repris. Un moment historique marquant la liberté de la presse en Union des Comores. La cérémonie inaugurale a eu lieu, hier lundi 15 juillet, à Ntsudjini, en présence de plusieurs autorités politiques, publiques et des journalistes.

En février 2017, l’ancien préfet Saïd Djae a interdit Labaraka FM de diffuser, et ce « jusqu’à nouvel ordre ». Une décision saluée et embrassée par l’ancien ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou alias Kiki se basant sur des arguments liés à la sécurité et la stabilité du pays.

En effet, huit ans après, la station de la radio est réinaugurée à Ntsudjini. La cérémonie inaugurale a eu lieu, hier lundi, en présence de plusieurs personnalités politiques et publiques ainsi que des journalistes.

Dans un pays où la radio nationale, Ortc est devenue la voix gouvernementale, l’inauguration de la Labaraka Fm permet à la majorité de la population d’avoir la libre parole et la diversité d’opinions.

Le directeur de Labaraka FM, Abdallah Abdou Hassani alias Agwa a exprimé sa joie et sa gratitude à ceux qui ont soutenu la renaissance de la radio.

« Les autorités du gouvernement se recourent à la presse pour exprimer leurs plans de développement du pays. Toutefois, les journalistes sont toujours opprimés et les enfreints à la liberté d’expressions se multiplient. Labaraka Fm se veut être  la voie par laquelle l’information sera transmise à la population comorienne. Nous remercions ceux qui ont soutenu  la réouverture de cette station de  radio », a exprimé le directeur de Labaraka FM.

De sa part, le président du syndicat national des journalistes, Ahmed Bacar a rappelé l’importance du journalisme dans un pays démocratique. Tout en sachant que selon lui, la radio permet « d’avoir une large diffusion d’informations, accessible à tout le monde ». « Le journalisme est le quatrième pouvoir dans un pays démocratique. Malheureusement, le pays possède une station de radio d’où seule  la voix du gouvernement est entendue. Nous devons investir dans ce métier noble et charismatique. Cependant, la radio est accessible à tout  le monde notamment ceux qui sont  dans les voitures », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

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