ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Meurtre à Mutsamudu : Le meurtrier est passé aux aveux

L’affaire est certainement bouclée à la brigade de recherches de la gendarmerie, 4 jours après les faits. Le coupable est un jeune de 18 ans à peine. Après une première déclaration, le procureur de la République, ce samedi, revient à nouveau annoncer que le présumé coupable a avoué.

C’est un multirécidiviste et un connu dans sa région, dit-on de lui, qu’il est « dérangé ». Ce dernier avoue son crime et son mode opératoire. Le crime est-il prémédité ? C’est la question que se posent plusieurs centaines de personnes aux Comores et à l’étranger.
Pour ces hommes en uniforme, il fallait avoir toutes les versions, les témoignages et voir si tout cela est crédible ou tient la route. Un corps entaillé de partout, ayant subi des mutilations, des affaires laissées par le ou les coupables, c’est ce que la gendarmerie a trouvé dans la chambre de la victime, madame Sitti Hafsoit Dhoiffir Mohamed. Et plus tard des suspects.

Après des recherches, descentes et interrogations, le coupable est sorti du tas parmi les présumés. Le travail des officiers de police est compliqué. Encore une fois, ils ont montré leur aptitude de recherche face à un meurtre. « Dans la réalité, les enquêtes sont généralement moins dramatiques, et plus chaotiques que dans la fiction, mais dans les deux cas, leur cadre de travail repose sur l’information. Les indices que dévoilent ont tous un contenu informatif. Les enquêteurs s’intéressent particulièrement au type d’information que l’on appelle une preuve. De la scène de crime au procès, en passant par l’arrestation, la preuve est l’élément vital de toute enquête », explique un sociologue de la place. Pour comprendre, nous avons fait des recherches minutieuses sur tous les aspects liés aux crimes. Nous apprenons que « Si l’homicide volontaire n’a pas été prémédité, il s’agit d’un meurtre. Si l’homicide volontaire a été prémédité, il s’agit d’un assassinat ».

Le condamné à mort, doit-il fusiller ?

Dans la cour du palais de Justice de Mutsamudu, nous apprenons que « Il n y a pas d’infraction si trois éléments constitutifs ne sont pas réunis. Il y a l’élément moral, légal et matériel. Ces derniers sont si le délit est prémédité, est cité par le code pénal et s’il est vraiment commis ». Nombreuses personnes sont ceux qui réclament la peine de mort. Et dans tout ça, que ce qui nous apprend la Loi n°20‐038/AU du 29 décembre 2020 portant Code Pénal, Promulguée par le décret n°21‐018/PR du 16 février 2021 ? Dans son Article 4, on apprend que « Les peines criminelles sont : la mort, la perpétuité et la réclusion de dix à trente ans. Toute condamnation à une peine criminelle entraînera, de plein droit, la dégradation civique et l’interdiction légale. Le condamné à mort sera fusillé », lit-on. Ce sont en partie les attentes de la population et d’autres prônent pour la barbarie, être traîné et lynché par toute une population. La peine de mort sera-t-elle appliquer ? Doit-on nous attendre à un soulèvement populaire ?

Que nous apprend le parquet de la République sur l’enquête ?

Ceci dit, le procureur de la République, pour la deuxième fois en 6 jours après les faits. Mohamed Abdou Amane explique que « Son interpellation est le résultat de plusieurs investigations techniques et scientifiques par la géolocalisation et l’identification du téléphone Motorola appartenant à la victime. Il s’agit d’un jeune cambrioleur notoire, multirécidiviste, d’ailleurs, bien connu dans sa région et dans le milieu judiciaire », dévoile-t-il et précise que « Devant les enquêteurs, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a donné le maximum des détails sur son mode opératoire. Il reconnaît également avoir volé deux téléphones portables de marque IPhone 13 et Motorola, de l’argent. Il a reconnu enfin que le sac noir abandonné dans la maison contenant des sandales et une clé, lui appartient. Il a précisé qu’après avoir pris la fuite, en cours de chemin, l’Iphone 13 est tombé par terre et s’est cassé. Pris par l’angoisse d’être attrapé, il est passé sur la route vers le magasin 7/7, et s’est caché dans une cour, sur des fleurs où il a caché l’iphone 13 puis a pris le chemin vers chez lui. Force est de rappeler que le présumé est retrouvé avec un tricot de couleur verte comme il a été bien décrit par le gardien pendant sa fuite. Et ajoute que « Pour ce qui est de la présente procédure, en raison de la gravité des faits et conformément à l’article 79, code de procédure pénale, s’agissant d’un crime, nous allons saisir un juge d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire », confia-t-il.

Ahmed Zaidou

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