Hassani Mohamed Halidi a remis dimanche dernier la lettre de démission aux fonctions de maire de la capitale auprès de la gouverneure de Ngazidja. Selon le maire, cette décision intervient pour des raisons personnelles et surtout mettre un terme aux pratiques de déstabilisation au sein de cette institution. Les élections municipales sont prévues le 04 juin.

Le ministère de l’intérieur a instauré un régime de transition au sein de la mairie de Moroni après le vote de la motion de déchéance du mois d’avril dernier. À l’issue de cette procédure, il a été souligné que le mandat du maire devait prendre fin le 20 mai dernier, selon l’arrêté du ministère de l’intérieur. Sans surprise, le maire a enfin rendu publique sa lettre de démission auprès de la gouverneure de Ngazidja. « Pour des raisons personnelles, mais aussi pour mettre un terme aux pratiques de déstabilisation des maires successifs de Moroni dès leurs installations et afin de préserver nos communes de subir des actions tendant à les fragiliser, suite à des interprétations erronées et abusives des lois et règlements relatifs à la décentralisation », lit-on dans la lettre de démission.

Soucieux de préserver la paix et la stabilité de la capitale et assurer une alternance démocratique, Hassani Mohamed Halidi a côtoyé la gouverneure de bien vouloir accepter la démission dès ce mardi 31 mai 2022. Pour le maire, c’est la seule solution pour barrer l’arbitraire. « Cette courte période lui permettrait de préparer une passion de pouvoir digne de la ville et ainsi instauré l’alternance démocratique », a-t-il indiqué. Cette démission inattendue du maire de la capitale aura un écho dans d’autres municipalités. Selon une source proche, 4 autres maires de l’association des maires de Ngazidja s’apprêtent à rendre leurs tabliers dans les jours à venir. Affaire à suivre… 

Kamal Saïd Abdou