ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Nahouza Ali Soulé Issilam : « L’opposition signe son acte de mort »

L’ancien secrétaire général adjoint à l’Assemblée nationale, Nahouza Ali Soulé Issilam s’est exprimé concernant le dialogue national. Pour lui, le dialogue est la solution concrète à tout conflit. Il appelle l’opposition à se ressaisir et à agir en démocrate et républicaine que de signer son acte de mort.

Quel est votre regard par rapport à cet appel au dialogue national par le président de la République ?

Je salue le chef de l’Etat d’appeler les comoriens à s’asseoir pour une sortie de crise. Ce dialogue porte un intérêt majeur aux comoriens et de notre pays. Je me déclare donc favorable à ce dialogue et j’y adhère. Puisque, quand un pays est en crise politique, la meilleure solution c’est le dialogue. Ce dernier est la solution concrète à tout conflit. Le président de la République a le droit d’appeler à un dialogue. Et nous devons soutenir et accompagner le président Azali pour la réussite de cette initiative.

Que proposeriez-vous pour ce dialogue ?

Premièrement, c’est d’appeler tous les comoriens à y participer surtout les politiques et la société civile. Il sera l’occasion de réfléchir sur le fonctionnement et l’avenir de la Ceni et ses démembrements pour les prochaines échéances électorales. Les partis politiques doivent répondre présents pour contribuer au bon fonctionnement de la Ceni car si on reste jusqu’à 2024, ça sera trop tard. Il faut reformer la Ceni et laisser cette commission à faire son travail. Deuxièmement, les partis politiques sont sommés à proposer des solutions comme l’a souligné le chef de l’Etat. Que les partis politiques font des propositions recevables avec un intérêt national. Troisièmement, j’aimerais qu’on parle de toute crise sociale. On ne peut pas se déclarer défavorable au dialogue et demander la démission du président de la République. Que l’opposition soit démocratique et républicaine. Les opposants du pouvoir doivent prendre part au dialogue et réclamer leurs doléances. Car la chaise vide n’a jamais résolu une crise. Si on est chef d’un parti politique, il faut être républicain et démocrate. Respecter la constitution et les institutions de la République. Car, si on est démocrate et républicain, on pense aux intérêts supérieurs de la nation et non les intérêts partisans. Ce dialogue permettra aux comoriens de réfléchir sur la vie de leur quotidien dans son ensemble.

Croyez-vous que le dialogue sera inclusif ?

Oui. Le dialogue sera inclusif. Certes certains opposants refusent d’y prendre part, mais d’autres y adhèrent. Ceux qui se déclarent défavorables sont des opposants destructifs. Les partis de l’opposition ou les opposants qui participeront au dialogue national représenteront l’opposition du moment où les autres partis ne sont pas légitimes. Ce dialogue permettra aussi de structurer l’opposition. Actuellement, quiconque ne peut se déclarer opposant du pouvoir car nous ne savons pas exactement le vrai opposant et le faux opposant. Si le dialogue est inclusif c’est pour que les comoriens participent pour une même cause, notamment le fonctionnement de la Ceni et le découpage électoral. L’opposition n’a aucune raison de s’abstenir. Elle doit se ressaisir. Et nous pouvons comprendre que l’opposition s’éclate, elle est en crise. Si l’opposition s’absente au dialogue, elle signe son acte de mort. L’opposition n’a pas de leçon à nous donner si elle ne prend pas part au dialogue et faire preuve d’intellectualisme. S’abstenir aux assises nationales, au dialogue national, ce n’est pas un signe d’un opposant mais un signe d’un destructeur.

Justement êtes-vous favorables au découpage électoral ?

En effet. Je suis tout à fait d’accord au découpage électoral car il y a des régions qui méritent deux députés. Et ce dialogue nous permettra d’en débattre. C’est le cas de la région de Bambao et la région de Hamahamet-Boinkuwu…

Qu’en dites-vous de la flambée des prix ces derniers temps ?

C’est une crise mondiale liée à la pandémie covid-19. Ce n’est pas aux Comores seulement que les prix sont en hausse et ce n’est non plus la faute au gouvernement Azali si dans notre pays les prix sont envolés. Seulement, le gouvernement doit surveiller les prix pour une vie meilleure du comorien.

Propos recueillis par Nassuf. M. Abdou

Réaction !

  • Lecteur via Facebook