ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Pêche : Lancement de l’évaluation de transparence de la pêche aux Comores

L’initiative pour la transparence des pêches (FiTI) a publié, hier mercredi, les résultats de l’évaluation Taking stock des Comores de 2022, qui examine en profondeur les types et la qualité des informations sur la pêche que les autorités comoriennes publient sur les sites web gouvernementaux. Selon le rapport d’évaluation, certains domaines relatifs à la pêche méritent des améliorations telles que la transparence dans la gestion des pêches, l’accès à l’information.

L’initiative pour la transparence des pêches (FiTI) vient de lancer son évaluation Taking stock des Comores, qui examine l’approche du gouvernement en matière de transparence en ligne dans la gestion des pêches, conformément aux exigences du standard FiTi, le seul cadre reconnu au niveau international définissant quelles informations sur la gestion des pêches les gouvernements devraient publier en ligne.

Les résultats Taking stock des Comores en 2022 ont été publiés par l’initiative pour la transparence des pêches (FiTI) laquelle examine les types et la qualité des informations sur la pêche. L’évaluation des Comores a été financée par Irish Aid. Sur ce, plusieurs secteurs ont été analysés dans ce rapport d’évaluation, et certains domaines nécessitent une énorme amélioration. Selon le rapport, dans l’ensemble, l’évaluation montre que si les autorités nationales des Comores publient certaines informations sur la pêche en ligne, une quantité considérable de ce qui est demandé par le Standard FiTi reste inaccessible au public. Les informations correspondant à moins de la moitié des éléments de transparence relatifs à la pêche marine aux Comores peuvent être trouvées sur les sites web du gouvernement (16 des 34 éléments applicables, soit 47%).

« Bien que les résultats soulignent clairement la nécessité d’améliorations, il faut également reconnaître que les efforts de transparence en ligne dans la gestion des pêches sont souvent liés au niveau de développement du secteur de la pêche d’un pays. Or, aux Comores, pendant la période de retour d’information de cette évaluation, les autorités nationales ont souligné que la publication d’informations en ligne ne faisait pas partie des pratiques gouvernementales. L’utilisation d’internet est également faible dans tout le pays, l’Union internationale des télécommunications estimant que seulement 8,5% de la population des Comores utilise internet (selon les chiffres de 2018) », lit-on dans le communiqué de Fiti.

L’évaluation Taking stock affirme donc un faible pourcentage en matière de publication d’informations. « Sur les 16 éléments de transparence pour lesquels des informations sont publiées par les autorités comoriennes, seuls 13% répondent pleinement aux exigences du Standard FiTI (c’est-à-dire que les informations sont publiées, à jour et faciles à trouver). « Certaines informations sur la pêche publiées par le gouvernement sont bien présentées et donc faciles à trouver (par exemple, la plupart des informations disponibles sur le site web de la direction générale des ressources halieutiques (DGRH)), mais d’autres informations sont cachées dans les profondeurs des sites web des organismes gouvernementaux, sans lien immédiat avec la pêche, ce qui rend très probable que les parties prenantes intéressées ne les trouvent pas. Au total, les informations relatives à 56% des 16 éléments de transparence peuvent être facilement trouvées par un non-spécialiste. Là encore, certaines informations sur la pêche publiées par le gouvernement sont régulièrement mises à jour, notamment les données sur la pêche artisanale figurant dans les Bulletins Statistiques de Pêche annuels », ajoute le communiqué de presse.

Cependant, de grandes quantités d’informations concernant d’autres domaines de la gestion de la pêche trouvées au cours de cette évaluation sont périmées. Au total, les informations pour 56% des 16 éléments de transparence sont considérées comme étant à jour. Selon le rapport, « aucune information n’est accessible au public pour 18 éléments de transparence, soit parce que les informations dont disposent les autorités nationales n’ont pas été publiées en ligne (14 éléments), soit parce que les informations n’ont pas encore été collectées ou compilées (4 éléments). Ce manque de transparence touche plusieurs domaines importants de la gestion de la pêche aux Comores, tels que les activités de pêche à grande échelle dans les eaux nationales, les subventions à la pêche, les efforts d’application de la loi et les accords d’accès à la pêche étrangère, entre autres ».

Le standard FiTi recommande qu’en rendant la gestion des pêches plus transparente et inclusive, la FiTi favorise des débats publics éclairés sur la politique des pêches et soutient la contribution à long terme du secteur aux économies nationales, au bien-être des citoyens et aux entreprises qui dépendent d’un environnement marin sain.

Abdoulandhum Ahamada

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