ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Procès de Sambi : La partie civile s’attaque à la défense

Dès lors que les conseillers de l’ancien président Sambi s’abstenaient à l’audience, la partie civile représentée par Me Sossah Éric Emmanuel regrette le fait qu’un procès pénal de cette nature a de sens s’il y a un débat contradictoire de qualité. Devant la presse hier au Palais de justice, l’avocat de la partie civile déplore le fait de boycotter le procès.

Même si la défense remet en cause la légalité de la juridiction et l’infraction de haute trahison, la partie civile insiste que ce procès devrait avoir lieu. Me Sossah Éric Emmanuel rappelle d’abord que ce qui s’est passé lundi dernier n’est qu’une compilation de déviance par rapport à la prise des décisions politiques et par rapport à l’objet même de ce programme dite « citoyenneté économique », déviance enfin par rapport à la destination des fonds qui ont été récoltés à l’occasion de ce programme. « On a voulu politisé ce procès en le faisant le procès d’un homme. Ce n’est pas le procès d’un homme, c’est le procès de pratique de mauvaise gouvernance », indique l’avocat de la partie civile.

Par rapport de ce qui a été soulevé comme exception par les conseillers de l’ancien président Sambi, Me Sossah Éric, estime qu’il n’y a aucune raison technique justifiant le report du procès et il n’y a aucune raison juridique qui justifie un renvoi ou un report : « nous sommes tout à fait à l’aise de poursuivre le procès », dit-il. Au moment où l’accusé ne s’est pas présenté à l’audience, la justice est rendue au nom du peuple comorien. « On lui demande de venir s’exprimer, il dit non. Si on ne respecte pas le juge, alors il faut respecter les citoyens qui l’ont désigné pour représenter le peuple », souligne l’avocat de la partie civile qui ajoutera que le procès doit avoir lieu parce qu’il est essentiel pour l’histoire et pour la compréhension de ce qui a été de ce programme de la citoyenneté économique. La partie de la défense a contesté la présence de la partie civile au procès. Mais l’avocat de la partie civile insiste que l’État à de la place parce qu’en fait de compte « dans cette affaire les condamnations qui devaient être prononcées ne peuvent être que des peines de privation de liberté ou des condamnations pécuniaires. »

Kamal Said Abdou

 

 

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