ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Procès Yémenia Airways : Les témoignages aventureux de Bahia Bakari

Lundi dernier, Bahia Bakari, seule survivante du crash est appelée à témoigner à la barre. Relatant les faits, la survivante a fait savoir qu’elle avait senti quelques turbulences avant l’atterrissage.

Dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, un Airbus A310 de la compagnie Yemenia Airways transportant des comoriens en direction de Sanaa-Moroni s’est abîmé en mer faisant 152 morts. 13 ans après, le procès s’est ouvert au tribunal correctionnel de Paris où Bahia Bakari, seule survivante du crash est appelée à témoigner. Avant de rappelé les faits, la jeune femme âgée actuellement de 25 ans a tenu d’annoncer qu’il s’agit d’un soulagement. «  Je suis contente d’avoir ces souvenirs-là, parce que ça fait partie de mon histoire », a-t-elle avancé.

À la barre, la jeune femme a avancé qu’elle avait senti quelques turbulences avant l’atterrissage, mais cela n’inquiétait personnes. « On nous a annoncé que l’on devait atterrir à Moroni. J’ai redressé mon siège, attaché ma ceinture. Il y avait quelques turbulences, mais cela n’inquiétait personnes. Je me suis dit que ça devait être normal. Après ça, je prends une décharge électrique et je me réveillé dans l’eau », a-t-elle raconté.

Un témoignage tant attendu depuis presque 13 ans. Entre les turbulences et le réveil dans l’eau, la survivante a dit qu’elle n’a aucun souvenir de s’est qui s’est passé. « C’est un vrai trou noir », a-t-elle rapporté. « Le premier vol s’est déroulé de façon tout à fait normale. Le deuxième avion était plus petit. Je me souviens qu’il y avait des mouches dans la cabine, et une odeur de toilettes. C’était un vol de nuit, tout le monde était très fatigué, personne ne dormait. On nous a servi à manger. Puis les consignes de sécurité ont été annoncées, on a tous attaché nos ceintures et on rentre en phase d’atterrissage. J’ai commencé à sentir des turbulences mais personne ne réagit. J’étais surprise parce qu’il n’en avait pas lors du premier vol », a conclu Bahia Bakari.

Kamal Saïd Abdou

 

Laisser un commentaire