La consommation de la drogue (chimique et cannabis) gagne du terrain ces derniers temps aux Comores. Ce sont des enfants et jeunes âgés de 9 ans à moins 25 ans qui sont les plus touchés, selon Sarata Mohamed Mahamoud, chef de département judiciaire. Dans un entretien accordé à Al-fajr, Sarata Mohamed Mahamoud précise que la drogue provient de Madagascar et de Dar Es Salam en direction Anjouan.
Plusieurs drogues de natures différentes entrent en catimini sur le territoire national par voie maritime. Sarata Mohamed Mahamoud précise que deux réseaux trafiquent la drogue aux Comores. Un réseau de Dar Es Salam et un autre de Madagascar. « Le cannabis provient de Madagascar en raison que la bas le coût d’achat est moins cher. Mais la drogue chimique provient de la Réunion en passant par Mayotte puis Anjouan », précise la commissaire. Parmi les catégories de drogue, la drogue chimique, la raisine de cannabis, le cannabis et la cocaïne, selon la commissaire. Selon elle, « la drogue chimique entraine des dégâts considérables pour notre jeunesse. J’ai vu une fille qui a fumé du chimique et qui a entrainé la déformation de sa bouche », indique t-elle.
Ce qui est inquiétant, dit-elle, des personnes qui fabriquent de la drogue à base de la Bétadine en mélangeant avec d’autres substances chimiques d’une pile avec de la cigarette. Revenant sur l’entrée de la drogue au pays, la commissaire a mentionné qu’avant, la drogue transitait à Moroni. « Maintenant le transfert se fait en pleine mer via des bateaux à voile ou autres moyens. Le transfert se fait encore dans les villages côtiers et dans ce sens, aucun village n’est épargné. Donc il est difficile de démanteler les réseaux. Il faut avoir des bateaux pour pouvoir démanteler ces réseaux car chaque village est devenu une frontière », annonce la commissaire. Les femmes sont aussi concernées par le fléau, selon la commissaire.
Kamal Saïd Abdou