ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Rentrée scolaire 2021-2022 : Pour une meilleure éducation de base à Anjouan

Samedi dernier, une réunion d’échanges entre l’équipe de la direction de l’enseignement primaire et les directeurs des établissements a eu lieu. L’objectif est d’assurer le respect des dates prévues pour la rentrée scolaire.

Anjouan compte 118 établissements préscolaires et primaires dont 115 assurés par l’Etat et 3 qui sont communautaires sous l’autorité de la direction régionale. Ces écoles primaires rencontrent d’énormes problèmes liés au manque des instituteurs. Selon le directeur régional de l’enseignement préscolaire et primaire, il ne peut pas y avoir d’élèves sans professeurs. « C’est dangereux », a-t-il interpellé. « Nous avons un grand besoin et urgent d’enseignants. Une grande majorité d’instituteurs sont partis à la retraite et ne cessent de partir, chaque trimestre. Le vide ne se compense pas », a déclaré Ali Moustoifa.

« J’ai seulement 15 enseignants et dans mes prévisions, je dois avoir encore plus de 280. Ils ne sont pas mis dans le besoin. Cela est écrit noir sur blanc sur la loi d’orientation qui définit l’arabe obligatoire. Et au niveau du préscolaire, il y a 3 niveaux. C’est une nouvelle charge. Pendant que la note circulaire définissant le niveau du CP, les élèves ont un niveau difficile, car ils n’ont pas des enseignants assurés par la fonction publique. Nous avons des bénévoles et non des vacataires et la loi d’orientation dit qu’il doit avoir des vacataires dans le personnel de l’éducation », a-t-il confié. Et d’indiquer, « j’ai deux solutions à donner. Le niveau de besoin reste imminent. L’Etat doit lancer un recrutement effectif des instituteurs. L’année qui suit ou 6 mois plus tard, l’Etat doit faire un recrutement par remplacement de ceux qui partent à la retraite. Cela peut se faire en harmonie entre le ministère de l’éducation et la fonction publique ».

Selon Ali Moustoifa, le niveau dégringole au fil des années. « J’ai rappelé les directeurs qui sont aux premiers fronts de l’éducation. Ils voient ce que font les enseignants, mais aussi le comportement des enfants. Ils doivent prendre leurs responsabilités et travailler avec professionnalisme ensemble avec les enseignants », précise-t-il.

Cette réunion permettra de débuter une meilleure rentrée scolaire pour sauver les enfants et promouvoir l’éducation de base. « Comme d’habitude, j’aime voir les directeurs d’écoles primaires avant la rentrée. J’ai convié les CIPR de Bandrani jusqu’à Bambao et j’irai à la rencontre des autres directeurs. Je ne veux pas être en retard sur le calendrier fixé pour les professeurs et les élèves. Ces derniers doivent être sans faute à l’école aux dates prévues. Je les ai vus en concertation et étaler les problèmes qu’ils rencontrent », a fait savoir Ali Moustoifa, directeur régional de l’enseignement préscolaire et primaire.

Parmi les problèmes évoqués par les directions, des problèmes de sécurité de bâtiment, des salles de classe en état piteux et le manque de matériel de travail. 

Ahmed Zaidou

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