ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Said Ahmed Said Abdillah : « Le pouvoir macabre et dictatorial d’Azali Assoumani est honni par le peuple »

A quelques semaines de l’investiture du président Azali, le président du parti Comores Alternatives, Said Ahmed Said Abdillah, revient sur les arrestations de ces derniers temps, les intempéries et bien d’autres. Il appelle l’opposition à unifier leurs forces pour chasser Azali Assoumani.

Comment réagisse- vous par rapport aux arrestations des politiques à quelques semaines de l’investiture?

Les arrestations politiques sont des marques de fabrique de ce régime et tout régime dictatorial. Le pouvoir macabre et dictatorial d’Azali Assoumani est honni par le peuple comorien qui le rejette partout et même dans nos mosquées où on a les habitudes de se côtoyer sans étiquette politique. Or il veut faire croire  à l’opinion internationale -qui est mieux informée que quiconque de son rejet total par le  peuple comorien – qu’il est élu suite à ses  mascarades électorales de janvier dernier. Pour avoir un semblant de calme dans le pays, le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani terrorise le peuple comorien par des menaces comme l’a fait le colonel Azali Assoumani au sein de la mosquée de vendredi de Mitsoudje, ce qui a été ensuite  suivi par ses courtisans. L’amplification des arrestations entre dans cette optique d’intimider le peuple comorien et les leaders politiques avec leurs partisans afin de laisser le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani de réaliser leur pseudo investiture. Mais nous appelons le peuple comorien et les dirigeants politiques avec leurs partisans et aussi ceux du parti Comores Alternatives  et surtout nos voisins de l’océan indien et l’opinion internationale de s’opposer et tout faire pour empêcher l’investiture. Le peuple comorien ne verra en aucun moment de bon œil ou n’aura de la sympathie à l’égard de tout pays étranger ou dirigeants politiques quelconques qui viendront participer à la perpétuation de la dictature aux Comores.

Un budget de plusieurs centaines de millions  est arrêté  pour l’investiture  pendant que le quotidien  des Comoriens n’évolue pas. Comment expliquez –vous ce phénomène ?

Vous posez une question comme  si le quotidien et surtout la vie  des Comoriens préoccupent le colonel Azali Assoumani. Cela semble être une insulte à  la population Comorienne. Vous oubliez que ce même régime  a sacrifié des millions de nos francs pour accueillir le président Macky Sall, au même moment où, on nous dit que l’État comorien n’a pas de moyens d’acheter des gasoils pour envoyer des vedettes avec des plongeurs afin de sauver la vie des Comoriens suite à une crash d’avion- du vol 1103 AB Aviation le samedi 26 février 2022 avec 14 personnes- disparu  à 2,5 km de Moroni.  Le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani a préféré laisser mourir des Comoriens en mer et s’occuper de leur illustre invité le président Macky Sall. Aujourd’hui ce ne sera pas la première fois qu’Azali Assoumani sacrifie son peuple pour se faire introniser par force en évitant des gens aux frais des contribuables comoriens.

En ce période d’épidémie qui sévit dans le pays, le gouvernement envisage de durcir les mesures en interdisant le regroupement  de plus de dix personnes hormis l’investiture. Est-il raisonnable ?

Pour le régime, la vie, la misère  qui frappe le peuple comorien,  je le redis, n’a jamais été leur priorité. Que le peuple comorien meurt à  cause du choléra, des pluies torrentielles et des vents violents, ceux-là ne préoccupent en aucun moment Azali Assoumani et son régime. Pour eux, la seule chose qui vaille est l’investiture afin qu’ils puissent continuer à détruire totalement le pays et disloquer l’unité de notre jeune nation-qui est actuellement très fragilisée- et tuer la notion de l’État Comorien et du peuple comorien. Ce sont ceux-là les objectifs cachés d’Azali Assoumani et ses cliques. Ils veulent réduire le mouvement du peuple pas pour leur préserver du choléra mais pour les empêcher de s’exprimer et de manifester. Car le Choléra est causé par le vibrion cholérique qui est une bactérie très mobile dont le réservoir est essentiellement humain et dans certains cas l’environnement. La maladie résulte de l’absorption  par la bouche d’eau ou d’aliments  contaminés. Ils ne se propagent pas comme le covid19 et les autorités politiques Comoriennes n’ont aucun  prétexte pour restreindre les rencontres, les différents regroupements du peuple comorien.

Le pays est frappé de plein fouet par des pluies torrentielles et des intempéries  faisant des morts et des blessés, quel  est votre réaction ?

Nous appelons la diaspora Comorienne et la communauté internationale de venir en aide au peuple comorien.  Nous suivons la situation très chaotique dans notre pays et les dégâts matériels et humains dû aux fortes pluies qui sévissent notre pays. Nous ne devons, sous aucun prétexte, oublié le peuple comorien et nous devons faire tous nos possibles pour l’aider pendant ces moments difficiles.

Votre dernier mot.

Mes derniers mots vont à  mes frères, sœurs et amis de combat au sein de l’opposition Comorienne. Je les appelle à  unifier  leur objectif qui est unique celui de chasser par tous les moyens à nos dispositions le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Je les appelle aussi à unifier nos forces, nos moyens financiers, matériels et humains sous la bannière d’un seul idéal la chute d’Azali Assoumani et ses cliques. Nous ne devons en aucun moment, pourchasser, cibler, douter de ceux qui nous rejoignent au sein de cette opposition quel que soit leur passé avec ce régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Le temps n’est pas au jugement des uns et des autres, ni aux classements des mérites, ni des valeurs morales mais à la lutte sans répits jusqu’à la chute du régime et dictatorial d’Azali Assoumani. Nous devons unifier aussi la direction de notre combat politique en acceptant et faisant sienne le choix qui a été fait au sein du front commun élargi et d’autres partis de l’opposition pour confier le chef de l’opposition Comorienne à Mohamed Ali Soilihi  dit Mamadou. C’est en ayant un chef qu’on pourrait aller vite et être crédible et surtout gagner cette bataille. La paix est à celui qui suit la bonne voie.

Propos recueillis par KDBA

 

Laisser un commentaire