ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Second tour des gubernatoriales : Le scrutin du 21 avril se fera avec… ?

Pendant que des candidats dénoncent une mascarade électorale, des bourrages, des saccages d’urnes le jour du double scrutin, les autorités en charge des élections se félicitent du déroulement des élections du premier tour. Par conséquent, la Ceni se dit prête à organiser le second tour des élections qui se consacrent sur les gouverneurs à Mwali et Ngazidja, dans des conditions meilleures.

Des électeurs devant un bureau de vote (photo d’archive)

La campagne du second tour des élections pour les gubernatoriales seulement, se lance demain samedi 13 avril. La commission électorale nationale indépendante rassure des élections libres, crédibles et transparentes. La mascarade électorale du premier tour des présidentielles et gubernatoriales a déçu bon nombre des citoyens lambda et autorités. Mais la Ceni respecte le calendrier établit sur le décret relatif à la convocation du collège électoral. Le 21 avril prochain, les mohéliens et les grand-comoriens sont appelés aux urnes pour élire des nouveaux dirigeants des îles autonomes. Le match oppose Mme Sitti Farouata et Aboudou Soefo à Ngazidja et Mohamed Said Fazul et Said Baco à Mwali. Deux candidats de l’opposition contre deux candidats du pouvoir.

La mascarade électorale sera-elle évitée ? Après les résultats définitifs du premier tour, les candidats retenus pour le second tour des élections félicitent leurs électeurs en les appelant à multiplier les efforts et à leurs donner confiance afin de redresser et reconstruire l’ile à laquelle, ils (les candidats) échoient. Des militants de certains candidats au second tour admettent qu’il y a eu une mascarade électorale le 24 mars dernier puisque, selon eux, leurs candidats devraient passer directement ou arriver en tête, au premier tour.

Outre cela, les candidats malheureux formant le conseil national de transition exigent des nouvelles élections démocratiques et indépendantes. Un appel sublime à l’égard des acteurs électoraux. Le train pour le second tour démarre demain. L’inquiétude de la mascarade électorale est une primauté, selon un candidat malheureux aux dernières échéances. « Comment peut-on avoir confiance à la Ceni ? A chaque fois qu’elle organise des élections, c’est le hold-up électoral. Le premier tour s’est mal déroulé avec plusieurs irrégularités. Ce qui fait normal que le second tour aura également des irrégularités, une mascarade », prévient-il.

Des observateurs internationaux… pourquoi faire ?

A quoi servent les observateurs électoraux internationaux si ce n’est que pour cautionner et crédibiliser les élections émaillées d’imperfections et d’irrégularités dans ce pays du tiers monde où la communauté internationale injecte de l’argent ? D’après un ancien membre d’une mission d’observation électorale nationale, les observateurs internationaux ne peuvent pas faire grand-chose juridiquement parlant même s’ils constatent des irrégularités avant pendant ou après le scrutin. Ils ne peuvent déposer aucune requête auprès des juridictions compétentes du pays pour dénoncer quoi que ce soit. « Cette responsabilité incombe aux observateurs nationaux. Les étrangers, eux, ne peuvent qu’émettre leurs avis et le cas échéant des suggestions pour améliorer les prochaines séances électorales », dixit-il.

Le mal a déjà été fait

Des imperfections et des irrégularités ont effectivement été constatées lors de ces deux élections organisées le 24 mars dernier. Malheureusement, les remarques faites par les missionnaires et les suggestions émises n’ont pas pu empêcher les problèmes politiques post-électoraux de s’éclater. Le mal a déjà été fait. Le scrutin du 21 avril prochain devra être fait avec.

Quoique littéralement symbolique, l’observation des membres de la communauté internationale, a toujours été considérée comme une crédibilisation de l’élection pour qu’elle soit transparente et accepter par tous bien que la situation tourne souvent en catastrophe. C’est en effet par indignation et moquerie que beaucoup lancent que les observateurs internationaux sont en partie responsables des crises politiques cycliques aux Comores.

KDBA

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