L’Alliance Française de Mohéli a abrité le mardi 20 novembre 2024, une formation sur les violences basées sur le genre. Il s’agit d’une formation au bénéfice de 40 agents de santé à travers l’île. L’Union des Comores est le porteur de ce projet à travers son ministère de santé, dans un objectif de rendre la santé plus accessible. Un projet financé par la Banque Mondiale.
40 agents de santé à travers toute l’île de Djumbe Fatima sont outillés contre les violences basées sur le genre, afin de mettre les bonnes pratiques pour accompagner les femmes et les enfants qui subissent ce fléau.
Ces 40 agents sont généralement, les agents communautaires de santé et les sage-femmes de chaque district et des communes. L’objectif est de démystifier ce tabou dont le criminel est souvent protégé par le cercle familial. « Notre objectif, à Mohéli, dans le cadre d’une mission de la Banque Mondiale est de former les agents sur les violences basées sur le genre. Car, il y a une banalisation des violences basées sur la femme et les enfants. L’objectif de la Banque Mondiale à travers ce projet est de former les agents de santé sur les préventions de ce fléau dans notre pays. C’est notre mission ici à Mohéli. Et Nous le feront la semaine prochaine à Anjouan. On formera 40 agents de santé sur la prise en charge des femmes victimes de violences et abus sexuels dans notre pays », a expliqué Chabani Bourhani.
Cette formation est un éveil de conscience que ces agents doivent faire. « Tout d’abord, il faut que les violences sur les femmes et les enfants cessent. Ça existe, ce n’est pas un tabou. Et ça augmente de jour en jour, ensuite, c’est de préparer le personnel de santé pour qu’ils soient apte à prendre en charge les victimes et les souffrants de violence en travaillant sur le système de réseau, de prise en charge et orienter les victimes vers les services d’écoute qui sont les institutions capables d’orienter, de suivre ces femmes et enfants victimes de violences. Il faut sensibiliser ces gens-là qui sont formés, et sensibiliser la population sur ce phénomène et faire en sorte de prévenir avant que les actes se produisent », a-t-il préconisé.
Le formateur n’a cessé de prendre des exemples concrets pour démontrer les atrocités voire les séquelles psychologues qu’elles peuvent engendre dans notre vie. Il a pris un exemple d’une jeune femme mariée mais perturbée d’un passif de violence, il était de la responsabilité de la sage-femme de l’accompagner et de demander son consentement avant de toucher son corps pour les différentes analyses médicales. Chabani Bourhane s’appuyait sur des méthodes simples pourtant importantes pour expliquer ses propos. Il utilisait un outil de violent mètre avec des multiples couleurs sur chaque partie distincte du vert au rouge pour mettre en place les dispositions nécessaires de prise en charge des individus. Mais la méthode, la plus importante et simple est de plaindre ou de dénoncer les violeurs.
Youkna Issoufi (stagiaire)