ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Société : La production du savon « Harita » en chute libre

Implantée sur le sol comorien depuis des années, la société de production du savon « Harita » est impactée par la pandémie liée au coronavirus. Réduction du personnel et la quantité de production mais les employés jouent un rôle majeur pour la production de ce liquide en faveur de la clientèle.

Il (le savon Harita) est connu de son odeur, de sa qualité. Le savon à marque « Harita » est produit par des chinois depuis l’île de Ngazidja, plus précisément à Mdé Bambao, à quelques kilomètres de la capitale Moroni. Il est plus utilisé dans la vaisselle. Il se vend 100 francs comoriens le sachet. Au début, la société travaillait avec des jeunes diplômés de l’université des Comores sur la vente et ils tournaient dans les villes et villages pour attirer de la clientèle. La société produisait une quantité énorme de ce liquide. Nombreux préféraient le savon « Harita » que celui du « Fom », un savon en poudre utilisé pour la vaisselle également.

Un témoignage

« Le savon Harita est de très bonne qualité et il est aimé de tous grâce à son odeur. Quand je travaillais dans cette société, nous avions un défi à relever et nous étions une bonne équipe dynamique, sérieuse. On peut travailler jusqu’au soir pour vendre le Harita dans toute l’île », a témoigné un ancien employé et vendeur dans la société de production Harita.

La société est impactée par la Covid-19

Depuis, l’entreprise ne cesse de produire du savon au service des citoyens. Saifdine Nadhir, un employé de ladite société rassure la population que l’entreprise essaie d’augmenter la productivité du savon à sa clientèle malgré les difficultés liées à la crise sanitaire du Coronavirus. La société est impactée par le coronavirus comme plusieurs sociétés locales. Ce jeune explique que « l’entreprise assume sa qualité et promet d’augmenter la production de son produit malgré l’impact de la Covid-19. Notre entreprise ne cesse de produire un bon nombre de savons par jour pour satisfaire notre clientèle, notamment les besoins ménagers. Face au Coronavirus, les travaux évoluent au ralenti. Je suis convaincu que la quantité du produit est en chute à cause de ce virus. Mais, nous sommes disposés à multiplier nos efforts pour augmenter le service au quotidien ».

Une diminution de la production

La production de ce liquide diminue. Et cela n’empêche pas à la société de s’y mettre pour relancer la machine après la crise sanitaire. Certes, tout est basculé, mais la société produit à sa guise. « Avant l’arrivée du Coronavirus, nous avions 3 à 4 grands bidons pour la fabrication du savon Harita. Actuellement, nous enregistrons par jour 1 ou 2 grands bidons qui contient environs 100 cartons », précise Saifidine Nadhir.

La pandémie oblige la société à réduire le personnel afin d’éviter une contamination du virus. « Au cours des travaux de production du Harita, le personnel comptait au nombre de 12. Mais, par la peur de la contamination du virus, le nombre du personnel est diminué en 5 personnes. Sans compter les chauffeurs et vendeurs qui sillonnent sur l’ile de Ngazidja pour la vente du produit », a-t-il fait savoir.

Le « Harita », leader du marché ? Ce savon en liquide est en vente dans les marchés publics et les boutiques. La société confirme son leadership dans le marché. La diminution de la quantité de production et du personnel, les employés restants jouent un rôle majeur pour la production de ce liquide en faveur de la clientèle.

Abdoulandhum Ahamada

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